En bref, voyage au cœur de la présidence SAS
- Le président de SAS bénéficie du régime général, jolie armure sociale certes, mais sans assurance chômage à l’horizon, même quand tout semble bien huilé.
- La rémunération change tout : maladie, retraite, prévoyance s’ouvrent aux présidents payés, tandis que les non-rémunérés naviguent sans filet réel, juste eux et le grand vide administratif.
- L’art du cumul de mandat-exécutif demande doigté : rôles bien distincts, vigilance constante, chaque faux pas laisse des traces et les erreurs se paient cash (vraiment cash).
Il y a ceux qui rêvent d’avoir leur nom sur une porte, et ceux qui finissent par lire les petites lignes du Code du travail, les yeux un peu plissés, en se disant : “Mais, enfin, président de SAS, c’est quoi ce jeu de rôles ?” Un statut qui promet l’aventure entrepreneuriale sans forcément prévenir qu’on va devoir jongler entre sécurité et prise de risque, tout cela sous l’œil souvent distrait de la Sécurité sociale. Et puis ce mot “assimilé salarié” qui court partout, promet monts et merveilles (ou pas), et laisse parfois un petit goût de null dans la bouche. Qui pense savoir se retrouve face à un millefeuille de règles, subtilités et contre-pieds. Droit social, affiliation, contrôles croisés : le président de SAS se balade quelque part entre confort apparent, exigences subtiles et quelques pièges à éviter. Ce n’est pas un jeu pour les impatients ou les allergiques aux surprises administratives. Une situation où la vigilance n’a rien d’un caprice.
Le statut social du président de SAS : assimilation, filet de sécurité ou terrain miné ?
On avance. Pas de secret : toute présidence de SAS en France, qu’on détienne la majorité, la minorité ou, soyons fous, la quasi-totalité du capital, déclenche automatiquement l’appartenance au grand régime général de notre Sécurité sociale nationale. La fiche de paie se matérialise, les déclarations filent à l’URSSAF, tout est supposé clair et ordonné. On se sent protégé… jusqu’à ce que la première question sur l’assurance chômage surgisse.
Le principe de l’assimilation salariée : vraiment toutes les portes s’ouvrent ?
La promesse ? Une couverture sociale solide : maladie, retraite, assurance décès et prévoyance (pourvu que la convention collective s’en mêle). Sauf que… l’assurance chômage, c’est niet ! Zéro. Passage interdit, sauf miracle d’une assurance privée arrachée à prix d’or (et ce n’est pas automatique). Prenez ça : tous les avantages d’un salarié sauf celui que l’on attend en cas de pépin majeur. Et le coût ? Salé. Plus élevé que le TNS, autant dire que l’administration française sait faire passer un chef d’entreprise pour un employé modèle… tant que le portefeuille suit.
| Critère | Président SAS assimilé salarié | Travailleur Non Salarié (TNS) |
|---|---|---|
| Régime social | Régime général | SSI (ex-RSI) |
| Protection maladie | Identique salariés | Moins étendue |
| Assurance chômage | Non | Non |
| Montant des cotisations | Plus élevé | Moins élevé |
Entre parenthèses : devenir président de SAS, c’est opter pour une armure sociale, certes moins cabossée que celle du freelance, mais avec ses doublures parfois percées. Une protection confortable… jusqu’à ce qu’on réalise que la frontière entre couverture optimale et cotisations façon marathon du portefeuille est d’une finesse inquiétante.
Les droits sociaux du président SAS : vraie couverture ou mirage administratif ?
On a souvent entendu ce vieux refrain : le président SAS, côté sécurité sociale, “ressemble à un salarié”. Alors, maladie, retraite, prévoyance, tout est dans la poche ? Eh bien non. Certains droits tombent sans conditions, d’autres réclament un salaire digne de ce nom.
Ce qui est inclus, ce qui s’évapore : faut-il s’en réjouir ?
Maladie ? Les remboursements arrivent… si la rémunération existe. Idem pour les indemnités journalières, la retraite (base et complémentaire), la prévoyance. Le président rémunéré coche toutes les cases, même pour la maternité. Chômage ? Disparu. Une question qui titille tous les créateurs.
Alors, faut-il cocher la case “cadre” sur le bulletin de paie ? Ce choix, ce n’est pas juste une étiquette à coller, c’est la retraite complémentaire qui change, les cotisations qui grimacent ou s’affinent, la prévoyance qui joue les équilibristes. Strategic paie, pourrait-on dire.
| Type de protection | Président SAS (rémunéré) | Président SAS (non rémunéré) |
|---|---|---|
| Maladie | Oui (régime général) | Non |
| Retraite | Oui (base + complémentaire) | Non |
| Prévoyance obligatoire | Oui | Non |
| Assurance chômage | Non | Non |
On dit souvent qu’il faut courir partout, et ne rien oublier. Pour un président non rémunéré, la course s’arrête net : “désolé, vous n’avez pas les points nécessaires”. Alors, “il vaut mieux prévenir que guérir”… surtout dans le dédale du régime social. Se passer de salaire ? C’est jouer à saute-mouton sur un fil tendu.
Cumul du mandat et contrat de travail en SAS : l’art délicat du grand écart ?
Avançons dans cette idée étrange et tentante : pourrait-on être président le matin et salarié l’après-midi, cumuler titres, bulletins, et droits ? Eh bien… rare, mais pas infaisable : deux emplois distincts, deux responsabilités qui ne se mélangent pas, une subordination qui ne laisse rien au hasard (l’URSSAF veille au grain…). Une vraie course d’obstacles.
Quelles conditions, quels risques, quels garde-fous ?
Sans double mission, rien ne tient. Il faut que l’assemblée générale donne son feu vert, sinon tout tombe à l’eau — deux rôles, deux fiches de paie, deux mondes. Mais attention : l’assurance chômage ne s’applique qu’à la partie salariée, alors inutile d’espérer de ce côté-là pour la présidence. Gare au trop-plein d’optimisme sur la déclaration fiscale : multiplier les revenus n’exonère pas des règles du jeu, chaque euro est scruté, chaque cotisation suivie à la trace.
On imagine les soirées à recalculer les bulletins, à répartir CSG-CRDS et retraites. Predire l’irréprochabilité administrative, c’est du travail d’orfèvre ! Un faux pas, et c’est le redressement qui pointe le bout de son nez.
Président de SAS non rémunéré : on navigue sans filet ?
Le mythe du président “pour la gloire”, celui qui refuse le salaire : une idée plus risquée qu’on ne l’avoue. Sans cotiser, impossible d’accrocher la moindre protection : maladie, retraite, prévoyance – tout part en fumée, sauf précaution exceptionnelle, ou recours à une assurance privée (qui laisse un goût d’inachevé). Sans rémunération, zéro trimestre validé, zéro indemnité si la tempête arrive. Cet oubli, parfois volontaire, se paie cher, et toujours trop tard.
Il y a toujours ce courtier qui promet monts et merveilles : l’assurance privée semble la planche de salut, mais dans la réalité, rien ne remplace le grand mécanisme (lourd, on est d’accord…) de la Sécu. On conseille d’y réfléchir dans le calme, avant la tempête, pas après le premier mal de dos ou la première panne d’activité.
Quelle stratégie pour piloter la présidence de SAS : arbitrer, renoncer, anticiper ?
L’heure des vrais choix, de ces questions qui font suer le matin devant le café ou à la pause midi (“et moi, qu’est-ce que je fais si…”). Que l’on se voie startuper avec des rêves de licorne, patronne pragmatique ou capitaine persévérant, tout se résume à ce jeu d’équilibre entre rémunération, statut, cumul de fonctions et sauvegarde de sa protection.
- Faut-il miser sur la flexibilité ou privilégier la sécurité ?
- Est-on prêt à sacrifier l’assurance chômage pour l’indépendance ?
- Prévoyance : choix égoïste ou engagement pour ses proches ?
Prendre le temps de lire, de demander conseil, de fouiller les détails d’un bulletin de salaire, ce n’est pas “faire du paperasse” : c’est s’assurer, à long terme, la possibilité de continuer à avancer sans peur. Le président de SAS ne se fond ni dans la masse salariale, ni dans le rêve un peu flou de l’entrepreneuriat “zéro contrainte”. Il se construit un cap, tâtonne, s’adapte, trébuche parfois, rebondit souvent. Rien n’est jamais fini : chaque trimestre peut rebattre les cartes de la sécurité et de la liberté.





